Ci sono un certo numero di libri che leggo perché ne conosco personalmente gli autori, sono amici, amici di amici, conoscenti, anche virtuali. Dunque, nella decisione di leggerli assumo il rischio che si rivelino deludenti e che prima o poi l’autore-conoscente mi chieda un parere. Non accade spessissimo, perché in realtà la maggioranza degli scrittori non-professionisti che conosco è talmente felice di aver pubblicato qualcosa da sorvolare sulle eventuali critiche.
Ma nel caso di Ambroise Colombani non rischierei l’imbarazzo, pur se è vero che non ci incrociamo da un pezzo. Perché questo avvocato francese over40 (un ex giovane) ha azzeccato l’esordio. Il libro s’intitola Les Occupants (Fauves Editions: si trova anche per Kindle), e racconta di un avvocato dalla vita personale e professionale piuttosto scialba, ma solo per un certo numero di pagine. Poi arriva la prima sorpresa: la vita di Vincent, il protagonista, cambierà per via di un segreto inconfessabile. Ancora, in un crescendo da thriller, si arriverà alla seconda svolta.
Ma devo necessariamente risparmiare i particolari, per non spoilerare la trama, che invece tiene incollati (vedo che il critico di Paris Match, recensendo il libro, parla di effetto anti-Tefal (la pentola), lodandone la capacità di far incrostare il lettore).
Les Occupants è scorrevole, si prende gioco di un mondo che Ambroise conosce personalmente ma non cerca troppo la profondità della critica sociale, cambia ritmo più di una volta ed è molto meno divertente di quello che a un certo punto si potrebbe intuire. Ha un finale sorprendente, con cui il lettore può benissimo dichiararsi in disaccordo (ma serviva solo a creare sconcerto o era davvero un esito mistico, quello a cui anelava?).
Non so che intenzioni abbia Ambroise; se abbia altra narrativa nel cassetto, se per lui scrivere sia un hobby o stia accarezzando altre idee, però gli dirò di riprovarci.
Version française
Il y a certains livres que je lis parce que j’en connais personnellement les auteurs, qu’ils soient amis, amis d’amis ou simples connaissances, parfois même virtuelles. Par conséquent, en les lisant je prends le risque qu’ils se révèlent décevants et que tôt ou tard l’auteur me demande mon avis. Cela ne se produit pas très souvent parce qu’en général, les écrivains non professionnels que je connais sont tellement heureux d’avoir été publiés que cela les rend peu sensibles aux critiques éventuelles.
Mais dans le cas d’Ambroise Colombani, je ne coure pas ce risque car cet avocat français dans la quarantaine (un ancien jeune) a fait mouche du premier coup. Le livre est intitulé “Les Occupants” (Editions Fauves: il existe également une version pour Kindle) et raconte la vie personnelle et professionnelle d’un avocat plutôt terne, mais ce uniquement durant les premières pages. Puis arrive la première surprise: la vie de Vincent, le protagoniste, va changer à cause d’un secret honteux. Un crescendo digne d’un thriller amène ensuite un nouveau revirement. Mais je ne peux pas révéler plus de détails sauf à gâcher l’intrigue, qui nous tient collés d’un bout à l’autre (le critique de Paris Match parle d’un effet “anti-Tefal”, louant la capacité du livre à accrocher le lecteur).
Les Occupants se lit facilement; il se moque d’un monde qu’Ambroise connaît bien, sans chercher la profondeur de la critique sociale. Le rythme du livre change à plusieurs reprises, et celui-ci se révèle beaucoup moins drôle que prévu. Il a une fin surprenante, avec laquelle le lecteur peut être en désaccord (je me demande si l’objectif de l’auteur était juste de susciter la perplexité ou s’il visait effectivement une fin mystique).
Je ne sais pas quelles sont les intentions d’Ambroise, s’il a un autre roman dans le tiroir, si écrire est pour lui un passe-temps ou s’il a d’autres projets, mais je lui conseillerai certainement de retenter l’expérience.
(merci Charlotte pour l’aide)